En lien avec les derniers attentats terroristes ayant eu lieu à Paris, on peut se questionner sur la sécurité d’une ville comme Montréal.
Vendredi dernier, les attentats terroristes ayant eu lieu à Paris ont secoué toutes les communautés à travers le monde. Tous les médias en ont parlé. Nous avons tous été consternés par ces événements.
On a pu constater que les autorités de Paris et de la France ont dépêché des effectifs pour assurer la sécurité des citoyens qui étaient menacés par des terroristes. Au moment d’écrire ses lignes, il y a encore beaucoup de gendarmes et de soldats en place pour assurer la sécurité dans la Ville lumière.
Au Canada, le dernier événement terroriste a eu lieu le 22 octobre 2014 à Ottawa. Selon le site Web de Radio-Canada, les autorités ont produit un rapport d’événement qui a révélé en outre que les effectifs policiers auraient dû être beaucoup plus importants ce jour-là.
Si un tel événement se produisait à Montréal, est-ce que les autorités seraient en mesure d’avoir autant d’effectifs et de réagir aussi rapidement que leurs homologues parisiens?
Les autorités se veulent rassurantes
J’ai obtenu les réponses à ces questions hier soir en écoutant l’émission de télévision Tout le monde en parle diffusée au Québec. L’édition de cette semaine concernait les récents événements ayant eu lieu à Paris et était diffusée exceptionnellement en direct. Plusieurs invités traitaient du sujet, dont M. Denis Coderre, maire de Montréal et M. Pierre Moreau, ministre de la Sécurité publique du Québec.
Ce dernier a mentionné ceci quand on lui a demandé si le Québec serait prêt advenant une attaque terroriste:
On a les effectifs pour réagir. […] Il existe la SGPCT – Structure de gestion policière contre le terrorisme (NDLR: il s’agit d’une unité spécialisée qui regroupe la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada et le Service de police de la Ville de Montréal). Les corps policiers travaillent ensemble et échangent des renseignements. Le renseignement, c’est la clé du succès dans ces opérations de prévention.
Histoire de rassurer la population de Montréal, M. Coderre a mentionné que les autorités sont en alerte:
Depuis les derniers événements de St-Jean-sur-le-Richelieu (NDLR: attentat à St-Jean-sur-Richelieu), on a augmenté le niveau de vigilance. […] On a pas de problème de sécurité. […] On a un expert en la personne de M. Philippe Pichet qui un expert en contre-terrorisme. Il y a une expertise (NDLR: en antiterrorisme) à Montréal. Est-ce qu’on toujours prêt? Ce qui est important, c’est de prévenir ça. C’est pourquoi nous avons crée en mars dernier un Centre de prévention contre la radicalisation menant à la violence.
Au sujet de M. Philippe Pichet qui est le nouveau chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), il avait mentionné ceci au sujet du terrorisme sur le site Web de Radio-Canada le 7 octobre dernier :
C’est un phénomène sur lequel on se penche jour après jour. Les structures qui sont mises en places avec nos partenaires font en sorte que l’on demeure très vigilant.
Il assure que la population ne doit pas s’inquiéter des problèmes liés au terrorisme ou au crime organisé.
D’ailleurs, le site Web de TVA Nouvelle mentionnait en octobre dernier que la ville de Montréal avait réalisé une simulation d’attaque terroriste de grande envergure baptisée Montréal 360.
Montréal comparé à d’autres villes
Malgré les propos mentionnés pour rassurer la population lors de cette émission de télévision, il est à propos de connaître l’appréciation du niveau de sécurité de Montréal par rapport à d’autres grandes villes à travers le monde.
À ce sujet, j’ai consulté le rapport d’étude intitulé « The Safe Cities Index 2015 » produit par The Economist, un magazine hebdomadaire britannique.
Dans cette étude, 50 villes à travers le monde ont été évaluées sous les angles de la sécurité numérique, la sécurité sanitaire, la sécurité des infrastructures et la sécurité des personnes. Montréal et Toronto sont les deux seules villes canadiennes qui ont été examinées.
En ce qui concerne la sécurité des personnes, les gens de The Economist ont évalué les éléments suivants:
- L’engagement de la police
- La surveillance par la communauté
- Les données des petits délits
- L’utilisation des techniques basées sur les données de la criminalité
- Les mesures de sécurité par les particuliers
- La réglementation sur l’utilisation des armes à feu
- Le climat politique
- Les activités des groupes criminels
- Le niveau de corruption
- L’usage de drogue dans la population
- La fréquence des attaques terroristes
- La perception de la sécurité
Pour cette catégorie, Montréal a été classé 29e sur 50 et Toronto, 7e. Globalement pour cette étude, Montréal a terminé 14e avec une note de 75,6 % alors que Toronto a terminé 8e avec 78,81 %. Notez que cette évaluation a été réalisée à la fin de 2014 et que ces résultats pourraient être différents aujourd’hui.
Au final
Bien que la sécurité parfaite n’existe pas et qu’aucune ville n’est à l’abri d’un acte de terrorisme, on peut estimer que les autorités montréalaises ont pris les moyens pour rendre Montréal sécuritaire. Les propos du maire Coderre et du ministre Moreau sur les différentes initiatives (SGPCT, Montréal 360) et les résultats du rapport « The Safe Cities Index 2015 » nous le démontrent bien.
Photo: Pixabay
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